Souffle sur les braises !
Jette au feu de la Saint-Jean, tes pensées dignes du silence
Et souffle sur les braises pour attiser l'espoir !
Quand l'esprit se fait nuit et s'absente des rêves,
Te voilà en exil dans un monde de pierres,
Où les mots quotidiens chantent mélancoliques
Les étoiles perdues d'un bonheur qui s'enfuit,
Jette au feu de la Saint-Jean, tes pensées dignes du silence,
Et souffle sur les braises pour raviver l'instant.
Moment inopportun
Ce n'était pas le jour et ce n'était pas l'heure
De crier sa colère à la face du monde,
La lumière insolente en demeurait la preuve,
La joie s'était posée sur la nature entière,
Une joie infinie bien éloignée des ombres,
Impossible de garder une once de rancoeur
Quand tout autour de nous appelait à sourire,
Pris dans les mailles dorées de ce soleil unique,
Nous vivions à la fois l'instant et l'éternel.
Le vol de l'oiseau
Par la fenêtre entrouverte, les mots enflammés
Du poète ont suivi le vol de l'oiseau,
Les mots chantants de l'espérance à tire-d'aile
Déployés pour tous les peuples de la terre,
Les mots semés au gré du vent pour éradiquer
la violence,
Hier encore, ils s'acharnaient à des tâches
insurmontables,
Aujourd'hui, ils se battent contre d'invisibles déserts
Et leur soif de justice se boit avec allégresse,
L'oiseau dans son vol exalté mêle au chant du poète,
Des mots aux plumes grises à méditer sans cesse.