Dossier Marie-José Pascal - Septembre 2019 Ecrit par Marie-José Pascal

Catégorie: Interviews  /  Créé(e): 28.09.19 12:55:39

Questions du comité de lecture

Vous nous proposez une poésie optimiste qui appelle au dépassement de l’homme, qui exprime également une certaine urgence à l’action, comme si on ne pouvait plus se permettre d’attendre, qu’en est-il ?

— C'est exact, je propose une poésie volontairement optimiste, car nous n'avons pas d'autre choix si nous voulons agir mais quand je pense "action" c'est sous la forme d'une prise de conscience collective avec des projets à l'appui, qui puissent être réalisés sur le terrain.

 

Votre écriture poétique est directe, elle va droit au but et ne s’encombre pas de fioritures, cela traduit-il une intention consciente de votre part et laquelle ?

— J'écris de cette manière pour être plus percutante, les mots bien pesés ont une force plus grande que la violence physique ou les injures car avec les mots de l'écriture nous pouvons prendre de la distance et amener à réfléchir.

 

« La langue de l’exil » traduit une révolte, celle de l’exil forcé, dans quel état d’esprit avez-vous écrit ce poème ?

—Je l'ai écrit avec mon caractère combatif qui supporte difficilement la contrainte, une langue c'est l'identité de chacun, il faut la sauvegarder, c'est notre héritage, notre plus grande richesse et la voir disparaître c'est se condamner à l'oubli.

 

La notion de racines est très présente dans vos trois poèmes, quel est votre rapport avec vos propre racines ?

—Mes propres racines sont diverses comme pour la plupart des personnes, je parlerai plutôt des influences familiales qui me poussent depuis toujours à écrire, j'avais un grand oncle qui était curieux de tout et qui peignait des portraits, un père professeur de philosophie qui a passé sa vie à réfléchir et à se cultiver

 

La nature habite vos poèmes, diriez-vous que votre démarche d’écriture revêt une forme de militantisme pour la préservation de la planète  ?

—Non, je ne suis pas militante, je suis étonnée que l'on découvre les effets de nos sociétés modernes, gaspillage, non respect de l'environnement, quand j'étais enfant on m'apprenait le respect de la nature et de l'usage de l'eau, de l'électricité, peut-être que mes parents ayant connu la guerre étaient habitués à utiliser les choses avec parcimonie, en militant pour l'écologie, on retrouve de vieilles valeurs que nous avions eu tendance à oublier.

 

Quelle(s) musique(s) accompagnerai(en)t le mieux vo(tre)s texte(s)?

« La liste de Schindler » de John William,

«  Hymne à la joie » de Beethoven

«  Sonate au Clair de Lune » de Beethoven.

 

Les questions de la Revue des Citoyens des Lettres et celles chipées à Proust et Pivot

Quelle est votre drogue préférée ?

—Je suis intéressée par toutes les formes d'expression artistiques : La musique qui me guide parfois pour écrire certains poèmes, la peinture, je suis très sensible aux couleurs qui s'harmonisent, la danse classique que j'ai pratiqué pendant de nombreuses années, le chant choral qui permet de tisser des liens avec les autres, la poésie qui est une autre musique, pour moi qui ne joue d'aucun instrument et la lecture toute première passion : les livres de psychologie, et les œuvres littéraires qui insistent sur l'intériorité des personnages, leurs rapports entre eux, les faits de société.

Si Dieu existe, qu’aimeriez-vous l'entendre vous dire après votre mort ?

—« Tu n'as pas fait trop de bêtises ! »

Qui est votre homme politique préféré ?

 

Quel est votre principal défaut ?

—Un manque de confiance en moi avec lequel, je dois lutter et qui me pousse à vouloir tout maîtriser.

Quel est votre juron préféré ?

—En général, je dis peu de gros mots et si j'en dis un c'est pour créer un effet de surprise, parce que justement c'est très rare, « zut ! » quand je suis agacée et le mot de cinq lettres de façon exceptionnelle.