Dossier Livia Léri - Septembre 2018 Ecrit par Livia Léri

Catégorie: Interviews  /  Créé(e): 31.08.18 18:07:52  /  Modifié(e): 21.12.20 09:42:04

Interview

 

La fin de votre texte est très subjective… Est-on beaucoup plus ouvert aux rencontres sans lendemain à cet âge ?

Ce n’est pas tant une question d’âge que de position « désabusée » par rapport à l’existence. Mais les échecs peuvent finalement mener à plus de liberté par rapport aux modèles hérités.

 

Il semble que le célibat des femmes soit un problème pour nos sociétés, pour quelles raisons à votre avis ?

Le célibat n’est pas forcément un problème, il peut être un choix. Et lorsqu’il est un problème, ce n’est pas tant vis-à-vis de la société que vis-à-vis de soi-même. Aujourd’hui, les femmes célibataires sont socialement acceptées ; le tout est pour elles de s’accepter elles-mêmes.

 

Comment expliquez-vous le nombre grandissant de personnes seules ? Pensez-vous que cela touche plus les femmes que les hommes ?

Aujourd’hui, le couple et la famille traditionnels ne sont plus des institutions intangibles, et certaines femmes ont accepté de construire leur vie en dehors des normes reçues, ce qui est une évolution sociétale intéressante et nécessaire.

 

Ce récit est une micro-fiction, qu'est-ce qui vous plaît dans ce style de narration ?

Ce qui m’intéresse particulièrement dans l’écriture des nouvelles et des micro-nouvelles, c’est de saisir un instant essentiel dans la vie d’un personnage, et d’explorer la manière dont cet instant modifie radicalement son existence. Ce type de narration permet d’en suggérer beaucoup en en disant peu. J’aime travailler sur la densité de l’écriture.

 

De quelle manière une micro-fiction vous est-elle inspirée ?

Dans mes nouvelles, je pars généralement d’une émotion, et je cherche à donner accès, par le biais de mes personnages, à des manières particulières de voir et de sentir, souvent à travers des sensibilités contemporaines.

 

Quelle(s) musique(s) accompagnerai(en)t le mieux vo(tre)s texte(s)?

 

Nina Simone, « I love you Porgy »

João Gilberto, “Chega de saudade”

 

Questionnaire de Pivot

 

Votre drogue favorite ?

La mer

 

Le métier que vous n'auriez pas aimé faire ?

Mineur de fond

 

Votre juron, gros mot ou blasphème favori ?

Cornegidouille !

 

Le son, le bruit que vous aimez ?

Le bruit des vagues

 

Homme ou femme pour illustrer un nouveau billet de banque ?

Donald !